Connaissez-vous bien les garanties de l'assurance emprunteur ?

Économisez jusqu'à 15 000 € sur votre assurance de prêt immobilier tout en ayant des garanties au moins égales, voire supérieures..

Connaissez-vous bien les garanties de l'assurance emprunteur ?

Les garanties de l'assurance emprunteur n'auront (presque) plus aucun secrets pour vous

L'assurance emprunteur, pour quoi faire ?

Vous avez acheté une maison et pour la financer, vous avez dû souscrire un prêt immobilier.

Votre crédit vous engage pour de nombreuses années, parfois, jusqu'à 25 ans.

Aujourd'hui, vous n'avez pas de problème pour rembourser votre crédit. Mais est-ce que ce sera toujours le cas ? On vous le souhaite ! Sauf que personne n’est à l'abri d'un accident de la vie.

Si vous subissez une perte de revenus, parce que vous ne pouvez plus travailler, comment allez-vous faire ?

L'assurance emprunteur vous permet de faire face à une telle éventualité. Son rôle, c'est de prendre en charge une partie ou la totalité des mensualités de votre crédit, quand vous n'êtes plus en mesure de le faire.

C'est-à-dire en cas de décès, d'invalidité, d'incapacité temporaire de travail ou encore de perte d'emploi (voir définitions plus bas).

L'assurance emprunteur, c'est donc une protection, pour vous et votre famille.

Rappel des garanties de l'assurance emprunteur :

Certaines garanties sont obligatoires, d'autres sont facultatives.

Quelles sont les garanties obligatoires de l'assurance emprunteur ?

Il y en a deux (quel que soit l'objet de votre crédit immobilier) : les garanties décès (DC) et perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).

Ce sont les garanties de base, que vous trouvez dans tous les contrats d'assurance emprunteur. Elles sont incontournables.

Si vous achetez un bien résidentiel (votre résidence principale ou une résidence secondaire), l'établissement prêteur exige aussi que vous preniez les garanties invalidité permanente et totale (IPT) et incapacité de travail temporaire (ITT).

La garantie décès, à quoi sert-elle ?

Pour l'établissement bancaire, c'est la garantie d'être remboursée en cas de décès de l’emprunteur*.

Bien qu'imposée par la banque, l'assurance emprunteur reste à votre service et celui de vos proches.

Si vous veniez à disparaître, votre famille et vos héritiers n'auraient pas à rembourser le reste des mensualités de votre crédit. L'assurance le ferait. Et vos héritiers pourraient garder le bien immobilier que vous avez acheté.

En cas de co-emprunt, l'assurance ne prendrait en charge que la quotité (ou part) souscrite par l'assuré décédé.

*Attention : il existe certaines exclusions de garanties.

Elles varient selon les établissements bancaires ou les assureurs mais les 3 plus fréquentes sont :

  • Le suicide de l'assuré(e) la première année du contrat

  • Le décès dû à la pratique d'un sport extrême ou dangereux

  • Le décès ayant pour cause une maladie connue de l'assuré(e), mais non déclarée (dans le cas où le questionnaire de santé s'applique)

Qu'est-ce que la garantie perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA) ?

La garantie PTIA vous couvre, quand à la suite d'un accident ou d'une maladie, vous ne pouvez plus exercer d'activité rémunérée (et cela de façon définitive) et donc, continuer de rembourser les mensualités de votre crédit.

On peut voir ça comme un versement anticipé du capital décès.

En plus, vous subissez une perte d'autonomie.

Vous avez besoin de l'assistance d'une tierce personne pour réaliser les gestes du quotidien :

  • Se déplacer (en particulier, se lever, s'asseoir et se coucher)
  • Se nourrir
  • S'habiller
  • Se laver

Cette garantie concerne uniquement les personnes en âge de travailler (les retraités sont couverts par la dépendance).

L'âge de référence dépend des contrats. Cela peut être 60, 65 ans, 67 ans ou même 70 ans. C'est un point sur lequel vous devez être vigilant(e) si vous avez déjà un âge avancé au moment de souscrire votre prêt immobilier.

La perte totale et irréversible d'autonomie est un état d'invalidité (physique ou intellectuelle) de niveau 3, soit, le plus grave défini par la Sécurité sociale (taux d'invalidité de 100%).

Il doit être constaté par un médecin expert (en général envoyé par votre assurance), une fois que votre état n'est plus susceptible d'évoluer (dans le jargon, c'est la consolidation).

Comme pour la garantie décès, il y a des exclusions.

En cas d'invalidité due à l'exercice d'un métier à risques (pompier, policier, militaire ou pilote d'avion par exemple) ou la pratique d'un sport considéré comme dangereux (surf, escalade, parapente, équitation…), la garantie ne marche pas.

Mais parfois, vous pouvez racheter une exclusion en échange d'une surprime. Le cas le plus fréquent, c'est lorsque cela est nécessaire pour respecter l'équivalence de garanties au moment de changer d'assurance.

Qu'est-ce que la garantie incapacité temporaire totale de travail (ITT) et quels sont les points à vérifier ?

Comprendre la garantie ITT en moins de 5 minutes

L'incapacité temporaire totale de travail, c'est un état qui, suite à un accident ou une maladie, vous place dans l'impossibilité temporaire complète et continue de travailler.

La garantie ITT ne se déclenche qu'en cas d'arrêt de travail prolongé.

Si vous êtes cloué(e) au lit pendant 7 jours parce que vous avez la grippe, vous ne touchez rien.

Le plus souvent, les délais de franchise sont de 90 jours. Dans de rares cas, ils peuvent être inférieurs ou supérieurs (de 60 à 180 jours).

Peut-être qu'à cause de ces franchises, vous vous dîtes que l'assurance ne va pas beaucoup vous servir, car dans les faits, c'est rare d'être en arrêt de travail aussi longtemps.

C'est exact.

Le but, c'est précisément de vous permettre d'affronter des situations exceptionnelles, de nature à compromettre votre solvabilité.

De plus, par définition, la garantie incapacité temporaire totale de travail est :

Temporaire

  • Elle prend fin le jour où vous pouvez reprendre votre activité professionnelle (et donc, ensuite, vous reprenez normalement le paiement des mensualités de votre crédit, sans que l'assurance intervienne).
  • Au maximum, elle est de 1095 jours, soit 3 ans. Au-delà, l'incapacité est requalifiée en invalidité (et les garanties invalidité prévues au contrat prennent le relais).

Totale

  • Vous devez arrêter totalement votre activité professionnelle. Pas de mi-temps thérapeutique possible (sauf à de rares exceptions).

Liée au travail

  • Donc, la garantie cesse le jour où vous prenez votre retraite où quand vous partez en préretraite. En général, vous n'êtes plus couvert(e) après 65 ans.

Pour bénéficier de cette garantie, vous devez vous faire prescrire un arrêt de travail par votre médecin traitant ou tout autre professionnel de santé.

Attention !

De grandes différences existent entre les différents contrats du marché. Parfois, elles sont assez subtiles (on va le voir).

Garantie ITT : quels sont les points clés à vérifier pour éviter les pièges ?

1. Vérifiez le mode de prise en charge : est-il indemnitaire ou forfaitaire ?

L'indemnisation indemnitaire, comment ça marche ?
  • C'est la prise en charge (de loin) la moins intéressante.

  • Vous êtes couvert(e) à hauteur de votre perte de revenus. Mais on tient compte des autres indemnités, que vous êtes susceptible d'avoir (soit de la Sécurité Sociale, soit d'une autre assurance)

  • Cela veut dire que, si vous avez déjà une assurance prévoyance pour couvrir en totalité votre perte de revenus en cas d'arrêt de travail, et bien, vous n'aurez rien. Et donc, vous jetez de l'argent par les fenêtres… puisque vous payez une assurance pour rien !

Pourquoi faut-il préférer une indemnisation forfaitaire ?
  • Pas de prise en compte de vos revenus : si vous êtes assuré(e) pour 800 euros (la mensualité de votre crédit), vous aurez 800 euros en cas d'ITT (une fois le délai de franchise passé)

  • L'indemnisation est basée sur la quotité assurée. Si vous empruntez seul(e), elle est nécessairement de 100%, soit la totalité du prêt.

2. Êtes-vous couvert(e) lorsque vous ne pouvez plus exercer VOTRE profession ou UNE profession ?

Une lecture trop rapide peut vous faire manquer la différence entre ces deux formulations, et pourtant, elle est majeure !

  • Si vous êtes livreur et que vous vous cassez une jambe, vous êtes couvert(e) dans le premier cas (car vous ne pouvez plus exercer votre profession : livrer des colis)

  • Mais, si c'est marqué « une profession », votre contrat ne vous couvre pas, car vous avez toujours la possibilité de faire autre chose, comme un travail de bureau ou une activité à distance

Attention donc, à la manière dont sont rédigés les contrats, si vous ne voulez pas avoir de mauvaises surprises…

3. Quelles sont les exclusions de l'assurance ITT ?

On retrouve logiquement les exclusions des garanties précédentes (décès et PTIA). Quand l'ITT résulte de la pratique d'un sport considéré comme extrême (parapente, escalade…) vous êtes rarement couvert(e).

D'autres exclusions sont plus spécifiques à la garantie ITT.

Si votre arrêt de travail résulte de problèmes de dos (lombalgie, hernie discale, sciatique…) ou psychiques (dépression, burn out, fatigue chronique), certains contrats ne vous couvrent pas.

La raison, c'est que ces souffrances sont des maladies dites non objectivables (MNO).

Qu'est-ce qu'une maladie non objectivable ?

Une maladie non objectivable, c'est un mal qui est bien réel et assez grave pour perturber votre capacité physique et/ou votre fonctionnement au quotidien.

Au pire, il peut vous empêcher de travailler. Mais ce n'est pas quelque chose que votre médecin peut constater de façon objective avec un examen médical.

Les symptômes varient beaucoup d'un individu à l'autre. Du coup, il y a une réticence de la part des assureurs à couvrir ces risques.

Cela est d'autant plus vrai, que ces souffrances sont à l'origine de nombreux arrêts de travail de longue durée. À titre d'exemple, 30% des arrêts de travail de plus de 6 mois sont liés aux affections dorsales.

Si vous avez déjà eu un problème de ce type (par exemple, un lumbago) et que vous en faites mention dans le questionnaire médical (s'il vous concerne), l'assurance peut décider de l'exclure des garanties (même si ce risque est couvert en temps normal). Elle peut aussi le prendre en charge, en vous faisant payer une surprime.

Du coup, vous pouvez être tenté(e) de mentir par omission…

C'est une grave erreur ! Cela peut entraîner la nullité du contrat. La fausse déclaration est d'ailleurs une exclusion commune à toutes les assurances (elle fait partie des exclusions générales).

Quand les maladies non objectivables sont couvertes, 3 cas sont possibles :

  1. Vous êtes couvert(e) pour ces affections sans condition
  2. Vous êtes couvert(e) à condition d'être hospitalisé ou opéré
  3. Vous êtes couvert(e), mais vous payez une surprime

Si la prise en compte de ces maladies était encore anecdotique il y a une dizaine d'années, les choses ont bien changé. Aujourd'hui, elles font partie des critères d'équivalence de 80% des contrats groupe (les contrats des banques).

Bon à savoir :

Si l'objet de votre emprunt est de financer un investissement locatif, la garantie ITT est facultative.

Intuitivement, cela est logique, puisque si vous ne pouvez plus travailler (à cause d'une maladie ou d'un accident), cela ne remet pas en cause la location et donc, les rentrées d'argent liées à cet investissement.

C'est également vrai pour la garantie invalidité permanente et totale (IPT). Donc, la banque n'a pas besoin d'être rassurée par une assurance.

Comment suis-je couvert(e) en cas d'invalidité permanente et totale (IPT) ?

Pourquoi s'assurer en cas d'invalidité permanente et totale ?

Un caractère obligatoire :

  • Quand votre emprunt sert à financer l'achat d'un bien résidentiel (résidence principale ou secondaire), la banque vous oblige à vous couvrir en cas d'invalidité permanente et totale. Cette garantie est facultative pour les investissements locatifs.

Au-delà de l'obligation, c'est une sécurité pour vous et vos proches :

  • La garantie IPT vous permet de rembourser votre crédit immobilier chaque mois, même si vous ne générez plus de revenus professionnels, en raison de votre invalidité. Pensée pour les personnes en âge de travailler, cette garantie cesse le jour où vous partez en retraite. Logiquement, l'âge limite de couverture est de 60 à 65 ans.

C'est quoi l'invalidité permanente et totale ?

Vous vous doutez que ce n'est pas drôle, mais, comment fait-on pour définir l'invalidité permanente et totale ?

Réponse courte : invalidité permanente et totale = taux d'invalidité ≥ 66%

La version longue :

  • Si, à la suite d'un accident ou d'une maladie, votre taux d'invalidité est supérieur ou égal à 66% (soit une invalidité de deuxième catégorie pour la Sécurité sociale), vous êtes considéré(e) comme étant en IPT.

  • Cet état (physique ou mental) vous empêche totalement et de façon permanente de retrouver un travail (et donc, d'être rémunéré).

  • Vous ne pouvez plus avoir d'activité professionnelle (même de surveillance ou de direction).

  • La garantie IPT cesse si vous reprenez une activité, même à temps partiel.

  • C'est le médecin expert mandaté par l’assurance qui détermine votre taux d'invalidité, selon son barème médical (le tableau annexé à votre contrat d'assurance).

    • Il tient compte de l'incapacité professionnelle et fonctionnelle (dans ce second cas, hors de toute considération professionnelle : avez-vous oui ou non une diminution de vos capacités physiques et/ou des difficultés à effectuer les gestes du quotidien ?).

      • On rappelle que lorsque le taux d'invalidité est de 100% (invalidité de niveau 3), non seulement vous ne pouvez plus travailler, mais en plus, vous avez besoin de l'assistance d'une tierce personne : c'est la perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).

      • Dans le cas où le taux d'invalidité se situe entre 33% et 66%, il s'agit d'une invalidité partielle : elle n'est donc pas prise en charge par la garantie IPT.

      • En revanche, si votre taux d'invalidité est inférieur à 33%, les contrats d'assurance de prêt ne prévoient généralement pas d'indemnisation : vous êtes considéré(e) apte à travailler.

Comment (bien) comparer les garanties invalidité permanente totale entre deux contrats d'assurance emprunteur ?

1. Le remboursement est-il indemnitaire ou forfaitaire ?

  • Si le mode de prise en charge est indemnitaire, vous êtes indemnisé(e) à la hauteur de votre perte de revenus. Si vos revenus ne baissent pas ou peu, l'assurance ne vous donne rien ou presque rien, même si vous payez pour…

  • Souvent, les contrats des banques sont indemnitaires, alors que ceux des compagnies d'assurance sont majoritairement forfaitaires.

  • C'est une bonne raison d'opter pour la délégation d'assurance (avoir une assurance emprunteur hors banque).

2. En cas de chômage, suis-je couvert(e) ?

Il est possible que vous connaissiez des périodes de chômage dans votre vie professionnelle.

Mais, êtes-vous couvert(e) par la garantie IPT pendant ces périodes ? Ce n'est pas systématique et même si vous continuez de payer votre assurance emprunteur intégralement…

3. Quel est le seuil de prise en charge ?

Vous êtes en invalidité totale lorsque votre taux d'invalidité est ≥ 66%.

On pourrait penser que c'est toujours à partir de ce niveau que les indemnités IPT se déclenchent.

Erreur !

Les seuils varient selon les contrats.

Vous pouvez être indemnisé(e) dès 50% d'invalidité, parfois, seulement si votre taux d'invalidité est de 70%... D'un contrat à l'autre, il peut y avoir d'énormes différences.

Qu'est-ce que la garantie invalidité permanente partielle (IPP) de l'assurance de prêt immobilier ?

L'invalidité permanente partielle, c'est quoi ?

On a vu plus haut les catégories d'invalidité 2 et 3 (au sens de la Sécurité sociale), respectivement :

✦ L'invalidité permanente totale (taux d'invalidité ≥ 66%)

✦ Et la perte totale et irréversible d'autonomie (taux d'invalidité = 100%)

Dans les deux cas, vous ne pouvez plus travailler du tout, alors que si votre invalidité est permanente et partielle (invalidité de catégorie 1), vous pouvez encore travailler. Mais, jamais à temps complet.

L'IPP, c'est un taux d'invalidité compris entre 33% et 66%. C'est le médecin-conseil de l'assurance qui détermine ce taux (une fois votre état stabilisé), en fonction du barème du contrat d'assurance.

Bon à savoir :

Parler d'invalidité permanente est trompeur. Il est parfois possible de reprendre une activité à temps complet après une période d'invalidité dite « permanente » (qu'elle soit partielle ou totale d'ailleurs).

Et si cela se produit et que vous êtes assuré(e) en cas d'IPP, la garantie prend fin.

De plus, votre taux d'invalidité peut également être réévalué et repasser sous le seuil de prise en charge.

En revanche, si votre état s'aggrave et que votre taux d'invalidité passe à 66% (ou au-dessus), ce sont les garanties prévues en cas d'IPT qui prennent le relais.

Comment suis-je indemnisé(e) en cas d'invalidité permanente partielle ?

Si votre état physique ou mental ne vous permet plus de travailler autant que vous le voudriez, vous gagnez moins.

Il se peut aussi qu'en raison de votre handicap, vous perdiez votre emploi et que vous ayez du mal à vous reconvertir (à temps partiel).

Et vous risquez de voir votre niveau de vie chuter brutalement. Et surtout, de ne plus pouvoir payer les mensualités de votre crédit immobilier.

La garantie IPP est une solution à cette situation. Elle permet de prendre en charge une partie des mensualités.

Mais attention, les modes de prise en charge varient beaucoup d'un contrat à l'autre.

Avant de voir en quoi, est-ce que cette garantie est faite pour vous ?

Suis-je obligé(e) de souscrire une assurance invalidité permanente et partielle (IPP) ?

Parfois, la garantie invalidité permanente partielle est couplée avec la garantie invalidité permanente totale. Lorsque les contrats sont conçus de cette façon, la question ne se pose donc pas (puisque la garantie IPT est elle obligatoire).

Mais sinon, ce n'est pas une obligation !

Même si vous empruntez pour financer l'achat de votre résidence principale ou d'une résidence secondaire. Toutefois, c'est une couverture fortement recommandée.

À titre indicatif :

  • Perdre une main (celle avec laquelle on écrit), c'est entre 40% et 50% d'invalidité
  • Perdre une jambe, c'est 40% d'invalidité
  • Perdre un bras, c'est entre 50% et 60% d'invalidité

Or, pensez-vous que ces invalidités sont anecdotiques ? Pensez-vous que l'on peut travailler normalement (sans aménagement du poste de travail), en étant privé d'une jambe ou d'un bras ?

Et si vos revenus baissent drastiquement, quelles seront les conséquences ? Allez-vous pouvoir rester dans votre logement ?

À vous de tirer vos propres conclusions… mais pour nous, cette garantie n'est pas un luxe.

Quels sont les points à vérifier pour éviter les mauvaises surprises ?

1. Quel est le délai de carence ?

À ne pas confondre avec le délai de franchise !

Si vous avez un délai de carence de 3 mois (à compter de la date de signature de votre contrat), cela veut dire que vous n'êtes pas couvert(e) durant cette période. Les garanties ne s'appliquent pas encore.

Les délais de carence observés en assurance de prêt peuvent aller de 1 à 12 mois.

Pour savoir si un délai de carence s'applique à la garantie IPP, vous pouvez interroger votre assureur ou vous reporter aux conditions générales de votre contrat.

2. Quels sont les délais de franchise ?

Rappel : le délai de franchise, c'est le temps qui s'écoule entre le moment où un sinistre est déclaré (ici, l'invalidité) et le moment où vous êtes indemnisé(e). Contrairement au délai de carence, la garantie est donc acquise.

3. Quel est le mode d'indemnisation ?

Est-ce que l'indemnisation est forfaitaire ou indemnitaire ?

Si l'indemnisation est indemnitaire, vous êtes indemnisé(e) à la hauteur de votre perte de revenus. Concrètement, si vous vous retrouvez en invalidité permanente partielle, mais que vous avez déjà une prévoyance pour couvrir votre perte de revenus, vous n’aurez rien…

Le mode forfaitaire se base un montant prévu à l'avance, indépendamment de votre perte de revenus. C'est (de loin) le mode d'indemnisation le plus intéressant pour l'assuré.

Lorsque vous êtes en invalidité totale, la mensualité du crédit immobilier est prise en charge en intégralité (dans la limite de la quotité assurée : toujours 100% si vous empruntez seul).

Pour l'invalidité permanente partielle, les montants pris en charge varient grandement d'un contrat à l'autre.

  • S'il n'y a pas de co-emprunteur et que la mensualité de votre crédit est de 1000 euros par mois, certains contrats vont prendre en charge la moitié de ce montant (chaque mois), quel que soit votre taux d'invalidité, dès lors qu'il se situe entre 33 et 66%.

  • D'autres contrats vous indemnisent au prorata du taux d'invalidité, avec la formule suivante : (N - 33) / 33.

    N étant le taux d'invalidité retenu par le médecin-conseil.

4. Est-ce que la garantie IPP vous couvre en cas d'impossibilité d'exercer pleinement VOTRE profession ou UNE profession ?

La nuance est importante. Un chirurgien qui perd sa main ne peut plus opérer. Par contre, cela ne l'empêche pas d'exercer une autre activité professionnelle et donc, de générer des revenus.

Si vous ne pouvez plus exercer votre métier, mais que vous pouvez faire autre chose (et donc, avoir une activité rémunérée), allez-vous être indemnisé(e) ?

5. Quelles sont les exclusions (les cas où l'assureur ne prend pas en charge les remboursements) ?

Ce sont généralement les mêmes que pour la garantie invalidité permanente totale (IPT).

Certaines sont communes à toutes les assurances : invalidité causée par une guerre, une tentative de suicide… ou encore une pathologie non déclarée dans le questionnaire de santé (mais connue au moment de la souscription).

D'autres exclusions sont propres à chaque compagnie.

Les exclusions sont toujours mentionnées dans les conditions générales. Il est important d'en prendre connaissance.

Quelques questions à vous poser :

  • Est-ce que votre profession est couverte ?

  • Et si vous faites un sport dangereux (comme du ski hors piste sans guide de haute montagne), êtes-vous couvert(e) ?

6. Existe-t-il une durée maximale d'indemnisation ?

L'indemnisation peut être limitée dans le temps. En général, elle cesse quand vous atteignez l'âge de la retraite (préretraite ou retraite).

Qu'est-ce que la garantie perte d'emploi de l'assurance emprunteur ?

Comme son nom l'indique, la garantie perte d'emploi vous protège en cas de perte d'emploi.

Qui dit perte d'emploi dit chute des revenus : même si vous êtes éligible aux allocations de Pôle Emploi, vos indemnités n'égaleront jamais votre ancien salaire.

La baisse de revenus sera d'autant plus dure à encaisser que vous aviez un bon salaire. En effet, les bas salaires sont proportionnellement mieux indemnisés.

  • Un salaire mensuel perdu de 1100 euros net = 79% de l'ancien salaire ➡️ 869 euros

  • Un salaire mensuel perdu de 3000 euros net = 64% de l'ancien salaire ➡️ 1920 euros

Vous retrouver au chômage, c'est donc le risque de ne plus pouvoir faire face aux dépenses incompressibles, notamment le remboursement de votre crédit immobilier. Dans le pire des cas, de devoir revendre votre bien…

La garantie perte d'emploi permet (théoriquement) d'éviter ça. Théoriquement parce qu'en général, seul le licenciement économique est couvert. Et souvent mal… Attention notamment aux délais de franchise et de carence.

La garantie perte d'emploi vous intéresse et vous ne voulez pas vous faire avoir ? Rendez-vous ici pour déjouer tous les pièges de cette garantie.